Aujourd'hui je reviens avec un texte ! L'autre jour, j'étais en cours avec Mr Cuynet, prof de psycho clinique (même qu'il a fait plein de truc et que si vous tapez son nom dans google, vous trouvez pleins d'articles ! Et ouais !), et donc Mr Cuynet nous parlait des angoisses archaïques que connaissait le bébé au début de la vie. Quand il sort du ventre de sa mère, il est dé-contenancé (plus contenu), et il a peur du vide, l'impression de tombé, tombé dans le vide. C'est le traumatisme de la naissance, selon Otto Rank.
Et le prof nous disait que cette angoisse, il nous en restait quelques traces à la vie adulte.
Je ne sais pas s'il parlait exactement de ça, mais ça m'a rappelé ce texte que j'ai écrit il y a quelques mois... Attention, c'est un peu glauque :)
L’angoisse sourde me prend soudain les tripes, se diffuse et
s’installe dans mon esprit. Je suis paralysée, passive dans mon propre corps,
contrainte de suivre le fil de pensées désastreuses qu’elle m’inflige.
C’est le milieu de la nuit et je ne suis qu’à moitié
consciente de ce qui se passe. Je crois que c’est ce qui me sauve. Vivre ça en
pleine conscience me ferait peut-être perdre la raison. Mais c’est sans doute
aussi à cause de cette demi-conscience qu’elle arrive à s’installer,
perfidement…
C’est une angoisse sans nom. Indescriptible,
non-verbalisable.
Sans être tout à fait terrifiant, c’est terriblement perturbant. Mon cœur bat
douloureusement, coincé dans une cage de stress. Une cage… Car cette sensation
me tient prisonnière ; je suis incapable, absolument incapable de penser à
autre chose. Je me bats pourtant, me soufflant à moi-même, avec effort, de
penser à ma famille, mes amis… ce qui me raccroche au monde. Mais mon esprit
est trop occupé à penser sur le mode de la folie…
Qu’en dire, comment décrire l’indescriptible ?
L’impression que le monde autour de moi s’effondre, que je suis aspirée dans un trou noir. Je tombe en chute libre.
Je me sens devenir incroyablement minuscule, je rétrécis à un point inconcevable, et l’espace autour de moi grossi, grossi.
Je deviens un play mobil criard, posé sur un immense plateau quadrillé.
Je dois tourner les pages d’un immense livre qui voudrait me réduire en poussière.
Je dois faire face à une montagne de chiffres incompréhensibles. Il semble que ce soit vital que je comprenne.
Non. J’ai l’impression d’être confrontée à une question immense, démesurée, existentielle. Elle me fait peur parce que pour y répondre il faudrait remettre en question toute ma vie, mon existence même, mon humanité…
Ou l’impression de regarder mon cerveau fonctionner à un moment ou je ne devrais pas, comme s’il n’avait pas conscience que je suis là…
Non. En fait, je ne sais pas.
L’impression que le monde autour de moi s’effondre, que je suis aspirée dans un trou noir. Je tombe en chute libre.
Je me sens devenir incroyablement minuscule, je rétrécis à un point inconcevable, et l’espace autour de moi grossi, grossi.
Je deviens un play mobil criard, posé sur un immense plateau quadrillé.
Je dois tourner les pages d’un immense livre qui voudrait me réduire en poussière.
Je dois faire face à une montagne de chiffres incompréhensibles. Il semble que ce soit vital que je comprenne.
Non. J’ai l’impression d’être confrontée à une question immense, démesurée, existentielle. Elle me fait peur parce que pour y répondre il faudrait remettre en question toute ma vie, mon existence même, mon humanité…
Ou l’impression de regarder mon cerveau fonctionner à un moment ou je ne devrais pas, comme s’il n’avait pas conscience que je suis là…
Non. En fait, je ne sais pas.
C’est le peu que je puisse en dire au réveil. Un fouillis
indescriptible, des images floues qui se dissipent rapidement, me laissant
incertaine sur le souvenir qu’elles me laissent. Mais en y repensant, je suis
ne plus angoissée. Je suis maitre de moi-même. Je suis… perplexe. Combien de
temps cela a-t-il duré ? Une éternité. Ou une minute. Une seconde ?
Peut-être quelques secondes seulement, d’une intensité et d’une profondeur
abyssale…
Je crois que j’ai tout refoulé dans un tiroir au fond de mon esprit.
Je crois que j’ai tout refoulé dans un tiroir au fond de mon esprit.
Je crois que…
L’espace d’un instant, j’ai connu la folie. Mais ma raison a repris le contrôle…
L’espace d’un instant, j’ai connu la folie. Mais ma raison a repris le contrôle…
Donc, tu as écris les premiers instants de vie...
RépondreSupprimerEt la peur du réveil.
Désolé, j'ai vraiment aucun commentaire à faire, je ne sais pas quoi penser.
Continue si tu veux des vrais com's !
Non, pas exactement ^^
SupprimerEn fait c'est quelque chose que tu peux vivre parfois, la nuit, que moi en tout cas j'ai vécu plusieurs fois, et la dernière fois je l'ai écrit. C'est vraiment difficile à décrire ^^'
Et Mr Cuynet a parler mercredi dernier des angoisses archaïques, et là je me suis dis "ça doit être ça, ce que j'ai écrit... un résidu d'angoisse archaïque" !
Bref bref bref, rien n'est sûr, mais on peut aussi voir se texte seulement sous son aspect poétique o:)